Le câlin devenu tabou.

Pour avoir travailler dans différentes structures ou avec différents publics en tant que comédienne notamment,  écoles,  collèges,  IME, crèches , Ephad... Je sais ce qu'on reçoit tout au long de notre vie comme informations sur le câlin. 

• "Oh le bébé "
• "Il ne faut pas s'attacher"
• "Ne surtout pas créer de liens "
• "Oh les amoureux " 
• "Vous êtes PD ou quoi"
• " Garde tes distances "
• "Tu donnes un doigt, ils te bouffent le bras"

Même au sein des familles, aussi bien en tant que parent qu'enfant, il est possible d'entendre des mots humiliants, même sans mauvaises intentions, juste parce que tu demandes de l'affection ou fais facilement des câlins.

• "Pot-de-colle"
• " oh, c'est mignon iel fait encore des câlins "
• "À ton âge,  quand même..."
• "T'es pas un peu grand.e pour faire des câlins "
• "Je n'ai pas que ça à faire!"
• " lui, ça va être un chaud lapin" ou " elle est/sera une vraie mère-poule"

Cela existe aussi dans le cadre amoureux.  Parfois certaines paroles dites par le.a partenaire ou de personnes extérieures t'éloignent progressivement de tes besoins, consciemment ou non.

• "Lâche-le.a un peu"
• "Ces deux là sont toujours coller"
• "Dépendant.e affectif "
• " Encore! Mais je t'ai déjà fait un câlin ce matin "
• " Non mais là,  iels ont un problème "
• "Qu'est-ce que tu me veux encore"

Bref, les jugements abîment et salissent ton rapport au câlin dès le plus jeune âge et ce pendant toute la vie.

Sans compter les abus réels, les gestes déplacés, les allusions sexuelles, la peur des maladies et j'en passe, le câlin est devenu synonyme de danger, méfiance,  honte...

C'est pour toutes ces (dé)raisons que le câlin fait peur ou que tu peux trouver cette proposition de soin bizarre.

C'est pour toutes ces (dé)raisons qu'il est nécessaire de préciser qu'en câlinothérapie je pratique le câlin "platonique ".

C'est pour toutes ces (dé)raisons que je propose une première séance d'apprivoisement mutuel ou nous parlerons ensemble du consentement.

C'est pour toutes ces (dé)raisons que j'ai choisi ce métier, pour "changer le monde un câlin à la fois" comme le dit si bien Martin Neufeld.